Notre histoire
Depuis des millénaires, les peuples autochtones ont parcouru et habité cette région riche en ressources. Cependant, c’est en 1603 que La Matanie fait officiellement son entrée dans l’histoire occidentale, lorsque Samuel de Champlain, grand explorateur, attribue le nom de « Mantanne » à la rivière Matane. Ce toponyme, d'origine micmaque, signifierait « vivier de castor », un clin d’œil à l’abondance de ce mammifère.
Dès le 16e siècle, des pêcheurs et des négociants européens viennent chaque saison tirer profit de ses richesses naturelles. Malgré la fondation de la paroisse Saint-Jérôme-de-Matane en 1662 et l’octroi d’une seigneurie au Sieur Mathieu D'Amours de Chauffours en 1677, il faut attendre la seconde moitié du 19e siècle pour voir les premiers villages s'établir le long du littoral du Saint-Laurent. La forêt attire des colons Canadiens-français, mais aussi des migrants britanniques, notamment à Baie-des-Sables. Des scieries et des manufactures de bois de fuseau s’installent progressivement.
Le havre naturel de l’embouchure de la rivière Matane devient rapidement un point névralgique. À l’aube du 20e siècle, avec la montée des petites industries et le développement des infrastructures de transport comme le port et le chemin de fer, Matane s’impose comme le cœur économique de la région.
Les années 1930 apportent leur lot de défis avec la grande dépression. Pour répondre au chômage et à la pauvreté, le gouvernement du Québec, sous l’impulsion du ministre Vautrin, lance un vaste plan de colonisation. Ainsi, en exploitant la forêt et en développant l’agriculture, de nouvelles paroisses voient le jour dans l’arrière-pays gaspésien.
Le peuplement de l’arrière-pays matanien a toujours été difficile et plusieurs paroisses ont été fermées dans les années 1970 (Saint-Nil, Saint-Thomas-de-Cherbourg et Saint-Paulin-Dalibaire), malgré la forte opposition de la population manifestée dans le cadre des Opérations Dignité. Malgré tout, plusieurs municipalités ont échappé à la fermeture et continuent à démontrer une grande résilience.
En janvier 1982, la Municipalité régionale de comté de Matane est créée, succédant au comté de Matane. L’année suivante, elle adopte un premier règlement pour encadrer le développement sur son territoire. Dès lors, la MRC joue un rôle clé dans la mutation de l’économie régionale, où le tourisme et les nouvelles technologies prennent une place grandissante. En 2001, une réorganisation municipale pose de nouveaux défis, avec la cohabitation d’un pôle urbain en plein essor et de petites municipalités aux économies fragiles.
En 2013, la MRC de Matane change de nom pour devenir la MRC de La Matanie, marquant ainsi une nouvelle ère. Le gentilé Matanienne, Matanien est, depuis ce temps, employé pour désigner les habitants de La Matanie. La MRC de La Matanie emploie aujourd'hui une quarantaine de personnes à temps plein, en plus d'une cinquantaine de pompiers à temps partiel, qui s’investissent au quotidien dans le bien-être et le développement de la région.